Pour une analyse financière correcte et plus pertinente, souvent exigée par les actionnaires et les créanciers, certains éléments du bilan comptable doivent être retraités et reclassés pour obtenir le bilan financier. Le retraitement se fait en termes de liquidités et d’exigibilité, alors que le reclassement se fait entre les éléments a plus d’un an et ceux a moins d’un an.
Les retraitements de l’actif :
- Élimination des immobilisations en non-valeurs et leur déduction des capitaux propres.
- Les autres immobilisations sont prises en compte par leur valeur réelle. En conséquence des plus-values (à ajouter aux capitaux propres) ou des moins-values (à déduire des capitaux propres) sont souvent constatées.
- Les prêts : à reclasser en fonction de leur échéance,
- Les écarts de conversion – Actif : représentent les pertes de change latentes sur les diminutions des créances et sur la majoration des dettes libellées en monnaies étrangères. II s’agit des actifs fictifs a-éliminer de l’actif et retrancher des capitaux propres.
- Les stocks pris en compte à leur valeur réelle. Mais une partie peut être rattachée aux immobilisations (stock-outil).
- Les effets escomptables peuvent être assimiles à des liquidités.
- Les charges constatées d’avance représentent des valeurs certaines, donc des actifs économiques.
Les retraitements du passif :
- Le résultat positif: convient de repartir le résultat entre les réserves et l’exigible à court terme (dividendes) en fonction de l’affectation prévue ou probable.
- Le passif exigible
- Les dettes sont classées par ordre d’exigibilité croissante.
- Les écarts de conversion-passif : représentent les gains de change latents sur les majorations des créances et sur la diminution des dettes libellées en monnaies étrangères représente un gain de change latent qui doit être réintégré ans les capitaux propres.
- Les produits constatés d’avance sont équivalents à des dettes.
- Les provisions pour risques et charges lorsqu’elles sincères et couvrent des risques et des charges certains sont considérées comme de l’exigible (à maintenir selon leur classement à long ou court terme). Si ces provisions ne sont pas sincères, il conviendra de les assimiler à des réserves. Toutefois, la partie de leur montant correspondant à l’impôt sur les sociétés qui sera finalement prélevé doit être incluse dans l’exigibilité à plus d’un an.
- Les provisions omises, correspondant a des risques et charges probables, doivent être ajoutées aux passifs exigibles (dettes probables).
- Les provisions réglementées et les subventions d’investissements classées dans les capitaux propres a réintégrées dans le résultat fiscal .Ces postes supporteront alors l’impôt sur les sociétés. Par prudence, on considère qu’ils se décomposent en une réserve et une dette d’impôts latente à inclure dans l’exigible a long terme.
La détermination de l’actif net réel :
Un actif net réel représente la valeur patrimoniale de I entreprise. Il est assimilé aux capitaux propres.
Actif net réel= actif réel – passif exigible
Pour la vérification on peut calculer actif net réel comme suit :
Actif net réel = capitaux propres (comptables)
+ Capitaux propres assimilés
– Actif fictif
+ Provisions à caractères de réserves
– Écarts de conversion-actif
+ Écarts de conversion-passif
-Impôts latents différés
-Provisions pour risques et charges omises
+plus values sur l’actif
-Moins value sur l’actif
L’actif net réel appelé aussi valeur mathématique de l’entreprise.
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